jueves, 1 de marzo de 2018

Voyage d’hiver















Le réel excède de loin toute formulation qui vise à le contraindre. Sa beauté tient à l’immanence de son expression même. La reconnaître c’est faire œuvre de paix avec son environnement, et parfois cela peut enfanter d’une création qui ne s’encombre pas de narcissisme.


























Aucune image ne m’obsède si ce n’est celle de mes peurs. L’image n’a en soi aucune importance, tout symbole est un leurre quand on le veut déterministe. Elle peut éventuellement faire sens quand elle pointe non pas vers elle-même ou son auteur, mais vers le réel à explorer. Elle irradie sa fonctionnalité libératrice quand elle assume son rôle de clés pour ouvrir la porte vers l’infini d’un réel non conditionné. Sans cela elle ne conduit qu’à un trompe-l’œil, là aussi égotique.


























J’exprime avant tout ma limite. J’essaie aussi de ne pas me satisfaire de séduire. Après une vingtaine d’années à appuyer sur un bouton, c’est un minimum de pouvoir produire une « bonne » image. Je m’emploie à être sincère avec l’étonnement, ne pas le feindre par le truchement strict d’un savoir-faire. 



















Photos et texte:
Jean-François Spricigo






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