domingo, 26 de diciembre de 2010

On verra bien













En majuscules et sans ponctuation, en gros caractères d’imprimerie sur papier brun, ces trois mots, protégés par un cadre en format panoramique, ont accompagné Christer Strömholm sa vie durant. D’appartement en maison, de ville en ville, et jusque dans sa chambre d’hôpital.














Comment interpréter cette affirmation qui pourrait tout aussi bien donner une ligne de conduite au regard que signifier, avec cette forme si particulière de distance qui caractérise l 'oeuvre, un certain détachement, fondé sur la liberté davantage que sur une forme de résignation face à ce qui pourrait advenir ? Certainement -et cela correspond bien aux périodes parisiennes de Strömholm– comme une rencontre, un croisement plutôt, d’existentialisme et de surréalisme.
















Les photographies de Christer Strömholm captivent par leur capacité de résistance à la glose, à la littérature, par une mystérieuse énigme qu’elles placent sous nos yeux et se refusent à expliciter. Elles nous disent simplement : cela fut et je l’ai vu ainsi. Je l’ai vu, regardé, et je l’ai versé à cette étrange éternité d’un temps strictement photographique, un temps qui s’étend entre l’instant de la prise de vue et le moment où vous regardez, pour que cette image devienne votre réalité, contemporaine alors que le réel qui l’a engendrée n’est plus depuis tellement longtemps.





Photos:
Christer Strömholm


Texte:
Christian Caujolle





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