Les
matières qui constituent ces images proviennent des flaques laissées par la
marée dans ce territoire ambivalent, à la fois maritime et terrestre, l’estran.
Dans ces petits espaces fermés sur eux-mêmes, s’expose une saturation de
substances. Lumière, minéral, élément liquide, matières organiques… C’est le
territoire de cette limite qui est finalement l’objet de ce travail.
Roger
Caillois évoquait une sorte de corrélation, entre ce que l’on
pourrait appeler, l’esthétique de la nature et l’esthétique humaine. Dans
un autre texte il ajoutait: «L’esprit humain éprouve comme une invincible
nécessité d’interpréter toute apparence énigmatique». D’un autre côté, souligne
aussi notre dépendance au monde, en tant qu’extérieur, toujours déjà présent et
principal objet de notre souci. Enfin
ce rapport précise notre situation, comprise entre un enfermement, comme chez
Mallarmé, «De l’éternel azur la sereine ironie…» et une ouverture, le monde
ou le réel demeurant une source inépuisable, infinie.
Photos et texte:
Pierre Chiquelin





No hay comentarios:
Publicar un comentario