domingo, 16 de noviembre de 2014

Cher Lucien,





















Cher Lucien,
J'e relis dans le Lazare d'Angré Malraiux cette anecdote où  je retrouve l'essentiel de ce qui fit notre entente:

"Vous connaissez l'hitoire du Martien qui a passé quelquels heures sur la terre? Il n'a pas rencontré d'hommes, mais à trouvé un Kodak. Il le rapporte dans sa soucoupe volante, le fait marcher. Ce truc est si manifestement organisé pour prendre des images tâtonnons, nous brûlons, nous allons finir par trouver Kodak. Après quoi, nous découvrirons que comprendre Kodak est bien plus difficile que comprendre l'appareil. Je n'espère pas du tout la clef du monde, mais un relais".

J'ai pensé que j'étais ce Martien, que je voyais souvent le monde à travers tes images, que tu me servais de relais dans la quête de la terre-mère et que je n'étais  guère plus avancé parce que c'était ton appareil qui pensait pour nous deux. Tu t'en tirais quand même mieux que moi avec la beauté, à défaut d'obtenir la compréhension du monde. Toi (ou le lutin) jouissais pleinement de l'image. Je devais me contenter de l'interpréter en l'habillant de mots.
























Fotos:
Lucien Clergue.
Langage des Sables



Texte:
Jean-Marie Magnan



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