Carte
blanche – le 8 janvier – l’hiver. Le ciel se confond avec la mer. L’horizon se
dessine en filigrane. Le sable s’entasse au ras des planches. Le froid, le silence, le calme. La ville a
éteint ses guirlandes. La nuit tombe à 5 heures, de ma fenêtre les cabines,
comme un train arrêté, devant la rue déserte. Le lendemain la lumière a changé, personne sur la plage, au loin, un cheval
minuscule. Je
regarde l’horizon, je photographie les lignes, tout est loin. Je photographie l’absence,
le manque, les bains, le temps suspendu, le reflet des nuages sur les vitres du
Ciro’s fermé. Et ainsi de suite, à marée basse, à marée haute, sur le boulevard
de la Mer, d’un bout à l’autre et jusqu’à la digue, je vais, je viens, je m’arrête. Et puis le
vent se lève, le bleu devient gris, puis plus sombre encore et je retourne sur mes pas. La ville était
dans mon dos, je suis restée face à la mer.
Photos et texte:
Sarah Moon
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