viernes, 18 de diciembre de 2015

Enfouir sans effacer























Se forcer à garder ses images mentales.
Ne pas les rejeter.
Se prendre des coups de fouet
sans savoir quand et où.
Souffrir en silence.
Comprendre que c’est une douleur
solitaire et vicieuse.

Les mots me manquent.
Les mots ne peuvent rien.

La douleur me donne mal
au ventre, me broie les os
et ne me quitte pas.
Elle est attachée à moi comme
une ventouse qui se déplace
lentement. Un serpent vicieux,
habile et sans morale.

Avoir le corps qui tremble dans
son impuissance de vie.

Il faut éviter la nuit.
Le temps est trop long. Trop lent.
Ruser pour aller plus vite que lui.


(...)


























Photos et poème:
Julien Magre




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