miércoles, 2 de febrero de 2011

De mémoire





C'est une grande fenêtre qu'on ouvre par en dessous sur un ciel nuageux. Une grande image, ambitieuse et signifiante. C'est un homme seul en manteau gris qui marche contre le jour dans le West Side new-yorkais.
C'est un paysage où les montagnes sont dévoilées entre le brouillard jauni par l'automne.
C'est un portrait d'Adina, très serré, qui regarde à travers ma tète derrière le dépoli.
C'est le matin et, à la fois, c'est l'heure bleu.
C'est l'horizon marin au nord de l'archipel de Hokkaido. Sur un banc de sable, trois piques sont dressées comme des lances.
C'est une photo réussie - oui - de Philippe, une autre de Thérèse.
C'est un mur, à l'abord d'une ville, avec une porte, et une autre mur derrière lui, le bord d'un toit plat, unegouttière. On voit le sol, il ne porte comme marque qu'un raccord entre deux espaces de bitume.
C'est le photographie avec beacoup de soleil. Il s'agit d'une route déserte dans un quartier de lotissements déserts.
C'est une voiture au milieu d'un champ. Elle est rouge, il fait presque nuit, et son propiétaire n'est pas dans le cadre.
C'est quelqu'un que j'aurais trouvé, à qui j'aurais parlé et que j'aurais photographié souvent, longtemps, sans le connaître davantage.
C'est une image que l'on peut regarder fort. Elle est en noir et blanc ou en couleurs, c'est selon. Elle parle de la photographie et du monde qui l'entoure, et qui m'amène à elle.



Photo et texte:
David Gagnebin - de Bons


No hay comentarios: