martes, 10 de julio de 2012

Un petit monde en expansion














Ma façon de travailler est simple. Un billet aller/retour pour moi et mes proches vers une destination plus ou moins lointaine, une bonne provision de bobines couleur 120 et mon Lubitel. Ensuite, je me laisse porter, les yeux grands ouverts sur ce qui se passe autour de moi. Un objet, une attitude, un paysage, qu’importe. Je m’imagine des histoires dont je tente de capter quelques bribes en images. Les jours sombres durant lesquels je n’ai aucune imagination, pas d’images.


















Sur le plan technique, aucun souci, je ne m’interdis rien. Pas assez de lumière, un cadrage aléatoire, en marchant, en roulant, j’amasse mes photographies. Mon moteur : ma capacité à me raconter des histoires tout en regardant le dépoli. Mon regard s’attache à des objets, des paysages, un geste, une attitude sur le vif ou mise en scène. Chaque image est un petit monde en expansion dont je montre le centre, le reste étant fonction de l’imaginaire de chaque spectateur.

















 
A mon retour sur Paris, j’effectue une première sélection. Je mets ensuite les planches contacts dans une boite que j’oublie quelques semaines. Ensuite, j’ouvre les boîtes et je retravaille cette sélection. J’élimine déjà quelques images. Vient le temps des tirages de lectures que je mets dans d’autres boîtes pour les oublier. Par ce processus d’oubli et de redécouverte, je tente d’aborder à chaque fois mon travail avec un oeil neuf ce qui permet de faire le tri. Ensuite, si je n’ai pas beaucoup prêté attention à la technique jusque là, c’est une toute autre histoire au moment du tirage. Dans cette phase, je veux produire une photographie que je souhaite la plus parfaite possible. Je valide les tirages un à un.










 
Photos et texte:
Patrick Taberna



 


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