lunes, 31 de octubre de 2016

Notes pour un épilogue













La Roumanie voit son héritage spirituel et patrimonial se déliter inéluctablement. Le temps fait son œuvre, sapant les traditions séculaires que préservaient de minuscules villages et hameaux, tout en rongeant les bastions de l’industrialisation que l’ère communiste a injectée de force dans l’histoire du pays. Ceux qui vivent dans l’isolement que confère l’oubli se fondent dans la nature, témoignant d’une humilité transmise de génération en génération. Face à une modernité qui gagne chaque jour du terrain, ils vivent leurs derniers jours en communion avec leur environnement et peu à peu, avec application, réduisent en poussière les édifices absurdes qui les entourent. 



























Il y a quatre ans, je me suis mis à photographier les scènes de ce monde en proie à une décomposition irréversible, la métamorphose d’un pays des Balkans qui renaît de ses cendres après la dictature la plus brutale de cette région du globe. En capturant ce qui subsiste encore, j’observe le parallèle qui s’est érigé entre la tendance générale et les histoires personnelles. Confrontée à sa mortalité, l’humanité déploie son endurance, adopte des destinées chargées de symboles et prend forme.
















Photos et texte:
Tamas Dezso




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